Moi, accro au vélo ?


Grâce à Choupinou et son insistance pour me faire prendre l'air en tandem ou à vélo, aujourd'hui, j'affirme avec joie que oui, j'adore ! et même que j'ai juste assez d'entraînement pour ne pas passer complètement pour une cycliste du dimanche !
Comment a-t-il réussi le tour de force de me convaincre ? 

Premier argument : un bol d'air en pleine nature

Le parcours de nombreux chemins sympa, pistes cyclables aménagées ou d'étroits passages entre herbes et buissons (attention aux orties !) offre au regard une pléthore de plantes, d'arbres, de paysages, de perspectives... Au détour d'un virage, en haut d'une colline, il nous arrive d'avoir le souffle coupé face au spectacle naturel qui se dévoile.
Et que ce soit à tandem ou sur un vélo, j'énumère toutes les plantes que je reconnais pour les montrer à Choupinou qui ne veut pourtant pas s'arrêter toutes les deux minutes - toujours pas compris pourquoi ;)
On se rend compte pleins de détails sur l'environnement, et même s'il nous arrive d'esquiver des nuées de moucherons, j'adore les sensations de la vie qui nous entoure : chants d'oiseaux, ruissèlement de ruisseaux, bourdonnements d'insectes, craquement de feuilles mortes, sifflement du vent dans les branches, odeurs de sureau ou de chèvrefeuille...


Bref, j'ai l'impression de me ressourcer à chaque promenade.

Deuxième argument : une séance d'activité physique

Dire que je ne suis pas sportive relève largement de l'euphémisme. Pourtant j'accepte toute activité qui peut me sortir de mon canapé pendant mes jours de repos - avec plus ou moins de bonne volonté ;) 
J'ai pour objectif d'améliorer et de tonifier ma silhouette, et je ne suis pas du tout du genre à traîner dans les salles de sport. (Chaton, tu n'as pas idée de l'exploit que tu as accompli l'été dernier en m'y emmenant par deux fois). Je ne suis pas non plus dans une optique de dépassement de soi, de compétition ou autre, et considère presque les gens qui font du Crossfit comme des fous...

Au fur et à mesure, j'ai pris goût à ces sorties sportives. Si au début, il y a deux ans, je m'amusais en expliquant que le tandem avec Choupinou me permettait de faire de la figuration, ce n'est plus du tout le cas. Même s'il est encore important pour moi de savoir que je ne suis pas obligée d'engager toute mon énergie dans le pédalage tout le temps que dure la balade, ça ne m'empêche pas de mettre un point d'honneur à ne pas être un boulet pour mon partenaire, et à donner tout ce que je peux dans les montées, quitte à redécouvrir à ce moment l'exacte anatomie des muscles de mes cuisses, par la pointe de douleur qui les titille. Et au lieu de râler tout ce que je sais, je me concentre, adapte mon souffle, et accueille les sensations de mon corps qui travaille. C'est là que j'ai envie de repousser mes limites, de sortir de ma zone de confort et de dépasser mes capacités.
La satisfaction d'arriver en haut de la côte vaut bien ces efforts, et après tout, un peu de renforcement musculaire ne peut pas me faire de mal, de même qu'un peu de cardio. Autres points positifs : s'étonner soi-même, se prouver qu'on peut plus que ce qu'on croyait possible et cerise sur le gâteau,  impressionner aussi Choupinou...

Je suis contente de faire du sport de cette façon, et on augmente à chaque fois la difficulté : plus loin et/ou plus de dénivelé pour plus de sensations.

Vélo sur fond végétal

Troisième argument : un moment de complicité


Le tandem ou le vélo, nous donnent du temps ensemble puisque nous sortons en amoureux. Le reste de la semaine, nous partageons peu de moments où on a le temps de se parler vraiment. Il ne s'agit pas ici de se raconter nos journées mais de réfléchir à des problématiques personnelles, professionnelles, ou plus générales, et de transcender le quotidien.
Évidemment, on a des mini-débats de botanique, de mycologie - et c'est pas toujours moi qui gagne ;) des discussions classiques de couples qui cherchent à s'orienter sur un itinéraire, mais aussi de belles conversations qui portent sur tout ce qui nous entoure, ce qu'on a lu récemment, nos analyses respectives de l'actualité, nos projets, nos envies... en descente, à plat, dans les faux-plats, et aussi à la pause à mi-trajet.
En montée, c'est très différent puisque clairement, je manque de souffle pour discuter dans l'effort. Ça n'empêche en rien d'être attentif à l'autre et de se soutenir dans l'effort, s'encourager mutuellement et donner le décompte des dizaines de mètres qui restent à parcourir en terrain difficile...
L'arrivée au sommet est toujours une victoire qu'on partage, la récompense n'est pas que dans le paysage qu'on admire enfin.

Bref, on s'aménage du temps pour être ensemble et accomplir un projet à deux.

Et vous, qu'est-ce qui vous pousse(rait) à devenir accro au vélo ?



Commentaires

Vos préférés

Patate douce, très douce...

Que faire des chocolats de Pâques après Pâques ?

Des cabanes dans les arbres