Le Vide-Gousset acataleptique de Marie

C'est ce moment spécial où tu te rends compte que le générique de fin de ton film commence, mais que tu as encore les doigts et l'envie de tricoter qui te démangent et qu'il te reste trop de mailles à faire pour achever ton rang là, maintenant, tout de suite. Surtout que tu ne tricotes pas forcément tous les soirs, alors la veste pour Choupinou n'avance pas très vite... De plus, il reste encore de la tisane (tiède) au fond du mug à portée de main... Grave erreur de timing ! Je crois que je vais regarder un épisode d'Objectif Top Chef, pour continuer mon ouvrage comme ça j'aurais au moins atteint la troisième boutonnière de la partie avant droite ! La liste des projets couture/tricot/broderie prévue pour 2016 est loin d'être complétée... Et j'ai craqué sur de la laine en promo la dernière fois que j'ai emmené Mounette à la mercerie...

Allons, je vous entends déjà spéculer... Où nous emmène-t-elle cette fois ? Une boutique de loisirs décoratifs ? de thé et biscuits ? une mercerie ? une jardinerie ? un magasin de fringues ? C'eût été tout à fait probable, mais non.... C'est bien évidemment une librairie ;) Les livres sont mes amis, et j'aime passer du temps dans les rayons, d'auteur en auteur, des derniers livres de poche aux grands classiques de la littérature (je ne sors pas d'ici dans un nouveau Shakespeare ou un Dickens)  en passant pas les BD (mmh, encore un Joan Sfar ou pas ?)  et l'étagère des Heroïc fantasy et SF (ça y est j'ai craqué : le premier tome du dernier cycle de l'Assassin royal, depuis le temps que j'attendais qu'il sorte en Poche) ... Mes bras ne suffisent plus à tout tenir (malgré l'habitude d'y entasser des boites en équilibre au boulot) , le contenu de mon panier devient de plus en plus éclectique... Tiens, pour une fois j'ai à pei

J'ai envie de caser ce jeu de mots douteux depuis mon arrivée en Picardie ;) Je me suis retrouvée dans cette sous-partie des Hauts de France un peu au hasard, en cherchant du travail tous azimuts... Je me suis donc installée quelques mois sur Amiens , une ville de pierres (monuments historiques), de briques (les autres bâtiments) et d' eau , grâce à la Somme et aux canaux qui la traversent. Quartier St Leu et Cathédrale, vus du parc St Pierre Des quartiers entiers furent construits sur pilotis au cœur de marécages, comme St Leu , avec son église au clocher spécial et son fameux quai Belu bien connu des gourmands ! Bien que la ficelle picarde qu'on y sert ne ressemble que vaguement à la recette des grands-mères picardes, on en a déjà un bon aperçu : dans un plat fumant car très chaud, cachée sous une bonne couche de gratiné et de béchamel, se trouve une succulente crêpe doublée d'une tranche de jambon et farcie de champignons de Paris (en duxelles ou en l

Histoire et marchés - première partie Rien qu'à la vue du plan du centre ville, on devine sans peine un passé lourd d'Histoire : cet ovale bien dessiné, avec une porte à chaque point cardinal rappelle l'organisation des villes antiques sous influence romaine. Et c'est bien le cas ! Jules César cite Reims dans ses mémoires en tant que Durocortorum, ce qui n'est pas peu dire. De nos jours, il ne subs iste de ce passé que la porte Mars au Nord située à proximité du quartier de la gare, actuellement recouverte d'un superbe échafaudage pour restauration, et qui fait face aux Halles du Boulingrin . Ces Halles sont un bâtiment bien surprenant tout en courbes, où le béton et le verre ont la part belle, qui fut construit dans les années 1920. Il n'y a pas de meilleur moyen pour se faire une idée de la vie d'un endroit que d'en fréquenter le marché, mais il venait de fermer. Dommage ! Autour de nous, les maisons sont toutes en pierre calcaire, bien loca

Une tasse de tisane menthe-citron, digestive après une double ration de crème au chocolat maison... Légère hésitation entre un nouveau Barnaby sur la 3 ou un Grantchester sur l'ordi - toutes deux d'excellentes séries policières so British - puis le pasteur Sydney Chambers remporta la victoire et défila sur mon écran... Un morceau de toile Aïda sur les genoux, avec un petit tambour en bois pour assurer une tension parfaite du tissu... Un crayon sur l'oreille, que je cherche parfois un bon bout de temps sur mon bureau, pour rayer au fur et à mesure les points réalisés sur le modèle et mieux me repérer sur ce diagramme compliqué... Quelques aiguilles à broderie plantées dans un petit coussin de couture... Écheveau de fils plus ou moins mélangés à débrouiller pour n'en sortir qu'un brin ou deux... Choix difficile de la nouvelle couleur à ajouter, pour quelques points ou un aplat entier ? Chuintement du fil coloré qui part à l'assaut de la toile vierge...

Ceux qui le connaissent auront déjà compris à qui je voudrais rendre hommage... C'est plus un poète qu'un écrivain, qui met dans ses chansons le quotidien, ses émotions, sa révolte. Un peu (beaucoup) dans la veine de Brassens, qui lui aurait un jour avoué connaître une ou deux de ses chansons et les approuver (vu à la télé dans le super documentaire qu'ils lui ont consacré, R. on t'a dans la peau ). C'est l'histoire d'une amitié de toujours avec un certain Titi, encore présent sur le dernier album qui vient de sortir. L'histoire d'amour d'un père pour sa fille puis son fils. L'histoire d'une tendresse folle d'un public toujours debout pour ce chanteur, malgré ses hauts et ses bas, entre Dr Renaud et Mister Renard. J'ai découvert Renaud toute petite, quand on partait en voiture avec ma Mounette. J'adorais Morgane de toi et En cloque , et bien sûr Mistral gagnant , quand ce n'était pas Renaud chante Brassens ! Je

J'écris beaucoup dans ma tête. Je rumine un moment de belles phrases avec des mots qui sonnent, du vocabulaire choisi, une construction grammaticale réfléchie... J'améliore au fur et à mesure, biffant mentalement ce qui ne me plait pas, comme sur un brouillon de papier. Mine de rien ça carbure pas mal là-haut, et je ne dis pas ça pour vous faire croire que j'en ai dans le tibia ! ;) Le hic, c'est que ces belles tournures, ces jolis mots donnent un résultat agréable mais trop fugace ! Le temps de me munir du matériel pour transcrire ces écrits mentaux (si je peux) , et j'ai un trou de mémoire ! Je ne sais plus vraiment ce que je voulais raconter, ni comment, malgré les impressions fugitives que je garde de ces rêves d'écrivain... Il reste trop peu de bribes à assembler pour recomposer ce puzzle pourtant construit avec une forme et un fond pertinents. C'est rageant, frustrant, agaçant, et ce d'autant plus que je sais que je pouvais être satisfaite de ce

Certains d'entre vous connaissent déjà mon attrait pour les loisirs créatifs, d'autres le découvrent en ce moment même... J'ai la chance de compter plusieurs tricoteuses, brodeuses, crocheteuses d'amigurumi et autres couturières dans mon entourage. Elles m'ont initiée et elles me soutiennent dans les projets en cours ou me demandent de les encourager à leur tour, n'est-ce pas Mounette ? Cette passion du fil qui nous rassemble nous fait échanger volontiers modèles, trucs et astuces ensemble... Plaisir d'achever un ouvrage avec un motif difficile, un point spécial (sur un tissu mou), ou tout simplement réalisé en pensant à la personne à qui il est destiné... Envie de progresser, d'évoluer de fil en aiguille, de parvenir à transformer un bout de textile en vêtement ou décoration d'intérieur... Venir à bout de son patron à force de patience, minutie et méthode, maitrise du vocabulaire des grands couturiers, des techniques de petites mains et de repa

De par le monde, de nombreuses villes ont une forte tradition de Carnaval, ou Fête des Fous. Il y en a des exotiques comme à Rio de Janeiro ou Cayenne (en Guyane française) , masqué à Venise, ou encore de bien folkloriques comme dans le Nord de la France, à Arras, Dunkerque, Lille... Ajoutons-y le Carnaval de Granville, qui fut il y a peu, successivement envahi par des Vikings ou des Zombies normands ;) Bien entendu, je garde ceux que je connais le mieux pour la fin : der Kölner Karneval (comprenez Carnaval de Cologne) et der Refrather Karneval (de Refrath, une commune de la banlieue de Cologne) . Si les Carnavals n'ont rien à voir les uns des autres d'un point de vue géographique, et si certaines coutumes sont différentes d'un carnaval à l'autre, tous ont en commun une folle frénésie, une célébration de la joie de vivre et du bonheur de se réjouir ensemble. C'est une pause salvatrice dans le quotidien, une vraie bouffée d'oxygène en dehors du temps et

Alors que j'habite en ville depuis quelques années, mon cœur reste accroché à la campagne de mon enfance. Malgré mes tentatives de culture de plantes aromatiques et de fleurs d'ornement sur mon balcon, je n'arrive pas à retrouver tout à fait la fierté et le plaisir que procure le travail dans le potager familial (avec Mounette ou Tonton). Et pourtant, je vous assure qu'il m'arrive de revenir de mon balcon les mains pleines de terreau, et plutôt satisfaite d'avoir désherbé, taillé, paillé, biné, ou rempoté ! Surtout qu'après, je peux utiliser dans mes plats cuisinés la coriandre, la menthe, la ciboulette ou le basilic semés par mes soins puis observés patiemment pendant leur pousse dans de jolis pots en plastique de couleurs vives. On est bien d'accord, ça ne vaut pas les Roses et les Cucurbitacées de Mounette, qui elles, poussent en pleine terre ! C'est aussi pour ça que je suis ravie de passer du temps chez mes parents, presque à la cam